Les guerres

1914/1918 Cette première guerre mondiale fut particulièrement meurtrière, 1.300.000 morts, tous ou presque des hommes entre 18 et 40 ans, en pleine force de l’âge. Le nombre total de victimes de ce conflit fut de 8,5 millions. Dans chaque ville ou village de France, des monuments sont érigés en leur mémoire, rappelant ainsi cette douloureuse période, et prouvent à quel point toutes les familles Françaises furent touchées. Nous nous devons d’entretenir le souvenir de ces hommes, et de transmettre aux générations futures le devoir de commémoration. Aujourd’hui, bon nombre d’entre nous sont à la recherche de leurs ascendants, voir de leurs origines, phénomène de mode pour certain, pour d’autre un besoin de savoir et comprendre, afin de transmettre à leur tour. Pour vous aider dans vos investigations, nous avons pris soin de reprendre les noms inscrits sur le Monument aux Morts et d’effectuer les recherches correspondantes. C’est sans nul doute avec une certaine émotion, que nous avons reçu d’un descendant de Poilu, une photo de classe datant de 1892 (École des garçons à Saint-Planchers). Bien des enfants apparaissant sur ce cliché, étaient en âge à cette période, d’être envoyés dans les tranchées, nombre d’entre eux ne sont jamais revenus.
ecole-primaire-de-saint-planchers-1892
1939/1945 Morts Civils – Bombardement du 24/07/1944

PATRIX Jules Désiré (01/09/1929-24/07/1944)
PERREE Arthur Jules (23/08/1885-24/07/1944)
PERREE Esther Maria née PINSONNET (31/11/1884-24/07/1944)
MONORGUES Alexandre Yves Marie (22/07/1903 – 24/07/1944)
MARCHERON Serge Léon (20/05/1929 – 24/07/1944)

Famille LEBAILLEUX (1939/1945)

Un épisode tragique qui reste à jamais gravé dans la mémoire des habitants.

27 Juillet 1944, les Alliés sont aux portes de Granville, la ville est pratiquement déserte, les Granvillais se sont réfugiés dans la campagne environnante depuis le débarquement sur les côtes Normandes. C’est la débâcle pour les Allemands, les soldats n’ont pratiquement plus de moyen de locomotion et surtout, ils ont faim.
Cependant, une compagnie Allemande, d’environ une quarantaine hommes, fait irruption au village l’Aumesnil à Saint-Planchers, ils sont comme fou furieux. Ils perquisitionnent dans les fermes à la recherche de nourriture et de chevaux. Dans une grange de la ferme de Louis LEBAILLEUX, cultivateur, les Allemands trouvent un poste émetteur et un fusil de chasse. Quelques semaines plus tôt, et malgré les avertissements de ses voisins, un électricien de Granville convainc Monsieur LEBAILLEUX d’installer et de cacher un poste émetteur dans sa grange. Les conséquences sont irrémédiables, Louis LEBAILLEUX et sont fils, âgé de 23 ans, sont arrêtés l’après-midi du 29 juillet, emmenés et enfermés dans une cave à Saint-Aubin des Préaux. Dans la nuit, à 2 h du matin, les Allemands viennent chercher Ludivine LEBAILLEUX, sa femme et sa fille Simone âgée de 18 ans. Ils seront exécutés d’une balle dans la nuque, et retrouvés le lendemain 30 juillet dans un champ face au château de Saint-Pierre Langers. Les corps sont alors transportés dans l’église de Saint-Planchers. La famille sera inhumée le 5 août 1944, en toute discrétion à 7h du matin. En 1951, une stèle est érigée à la mémoire des parents et enfants LEBAILLEUX, devant une foule immense. Ce monument à été offert par tous les résistants de la Manche et d’ailleurs. Le long de la RD 109, et contre le mur de ce château, une plaque rappelle que cette famille fût fusillée par les nazis, à la veille de la libération.
Louis Marie LEBAILLEUX – né le 12/05/1882 à Champcervon
Marié le 08/06/1909 à Le TANU à :
Ludivine Françoise Marie LEBAILLEUX – née HUSSON – le 09/03/1883 à Hocquigny
Fils – Louis Albert Alphonse LEBAILLEUX – né le 17/11/1921 – à Le Tanu
Fille – Simone Emilienne Aline Marie LEBAILLEUX – née le 14/10/1926 à La Meurdraquière